Collaboration avec le groupe Merci aux Jacobins

Ce projet pensé avec Joel Fesel dans le cadre de l’exposition « Ci- je gis » se dirige vers une intervention croisant la sphère du spectacle et celle du design autour de l’idée d’une « Boutique des Gisants », permettant aux designers de questionner les codes de l’objet marchand sur un thème décalé, conférant à la proposition une tonalité à la fois absurde et comique, cadrée par l’exigence d’une production de designer. Il s’agit d’intervenir au sein du couvent des Jacobins, en marge de l’exposition et de proposer aux visiteurs un corner ambulant distribuant/vendant, différents petits objets souvenirs conçus et confectionnés par les étudiants de DSAA première année spécifiquement pour l’événement.

Abordé comme une intervention plastique métissant design et happening, la « Boutique des Morts » se propose d’inventer un nouveau vocabulaire formel de « l’invendable par nature » à travers une revisitation des objets souvenirs archétypaux de l’espace muséal. Dans l’esprit iconoclaste d’un Ben Vautier ou de la collection de gadget du photographe Martin Paar ou des designer de l’absurde BUYSELLF, il est question de laisser trace, à travers l’objet.


Du 18 octobre au 14 janvier, le Groupe Merci présente CI-JE GIS ! au couvent des Jacobins de Toulouse,
installation photographique participative accompagnée de performances théâtrales.
Inspiré d’une de ses pièces phares, La Mastication des Morts de Patrick Kermann,
et en écho à la dimension funéraire des Jacobins, CI-JE GIS ! invite le visiteur à une brève expérience de l’éternité.

“Jouons du temps, de l’éphémère, jouons de simulacre, d’images,
jouons à faire les morts un instant pour l’éternité d’une image,
comme les enfants jouent avec l’idée qu’ils se font de la mort :
je me couche au sol et hop je me relève !
Soyons les acteurs momentanés d’un jeu intrépide
et redevenons des gamins, gamines malicieux,
jouons dans l’immense salle à manger de nos grands frères Dominicains,
faisons silence comme eux pour toujours,
pour un instant, pour de faux.
Jouons !”

Joël FESEL

 

 

 


 

Crédit Photos : Luc JENNEPIN